La construction d’un mur est un projet essentiel dans une maison ou un bâtiment, et sa réussite dépend en grande partie de la qualité de la fondation qui le soutient. Ainsi, il est primordial de maîtriser les étapes clés pour réaliser une fondation solide pour son mur. Dans cet article, nous aborderons les différents types de fondations, la prise en compte des contraintes liées au sol et aux conditions, ainsi que les étapes de réalisation.
Les différents types de fondations pour les murs
En matière de construction, plusieurs types de fondations sont couramment utilisés selon les besoins du projet et les contraintes du terrain. Les fondations peuvent être classées en deux grandes catégories : les fondations superficielles et profondes.
Les fondations superficielles
Les fondations superficielles, également appelées fondations de surface, sont celles qui reposent directement sur le sol. Elles sont généralement utilisées pour des projets de faible envergure, tel qu’un petit bâtiment ou un mur de clôture, où les charges à supporter sont moins importantes et le sol assez solide. Parmi les fondations superficielles, on distingue les fondations filantes et les semelles isolées.
De ce fait, les fondations filantes suivent la longueur du mur et soutiennent celui-ci sur toute sa longueur. Elles sont souvent réalisées en béton arme. Tandis que, les semelles isolées utilisées pour soutenir des poteaux, piliers ou colonnes et ne sont pas liées à d’autres fondations. Elles sont également généralement réalisées en béton armé.
Les fondations profondes
Contrairement aux fondations superficielles, les fondations profondes ont pour objectif de transférer les charges du bâtiment à une couche solide du sol située plus profondément. Ces fondations sont principalement utilisées lorsque le sol n’est pas suffisamment stable et résistant pour supporter les charges du bâtiment. Parmi les différents types de fondations profondes, il est possible de citer notamment les pieux, les micropieux ou encore les barrettes.
Tenir compte des contraintes du terrain et des conditions météorologiques
Pour réaliser une fondation adaptée à son mur, il est essentiel de prendre en compte plusieurs facteurs liés au terrain et aux conditions météorologiques. D’abord, la nature du sol : selon la composition du sol (roche, argile, sable…), les choix à faire en termes de type de fondation et de dimensions peuvent varier. Puis, le niveau d’eau souterraine : un terrain humide peut nécessiter des mesures spécifiques, comme l’utilisation de drains pour faciliter l’évacuation de l’eau.
Ensuite, la topographie du terrain : un terrain en pente, par exemple, demandera des fondations adaptées pour garantir leur stabilité. Enfin, les conditions climatiques de la région : en cas de températures basses et de gel, il est nécessaire de prévoir une profondeur minimale pour la fondation afin d’éviter les risques de désordres liés au gel du sol.
Les étapes clés pour réaliser une fondation pour son mur
Une fois le type de fondation sélectionné et l’ensemble des contraintes prises en compte, plusieurs étapes sont nécessaires pour construire la fondation de son mur. Voici les principales :
- Le traçage : cette première étape consiste à délimiter l’emplacement du mur sur le terrain et à matérialiser les limites de la fondation à l’aide de cordeaux, de piquets ou de peinture.
- L’excavation : elle permet de creuser le sol aux dimensions requises pour la fondation, soit en dessous du niveau hors gel, soit jusqu’à atteindre la couche résistante du sol.
- La mise en place du coffrage : si nécessaire (fondation filante, semelle isolée), un coffrage en bois ou métal doit être installé pour donner la forme souhaitée à la fondation.
- Le ferraillage : des barres d’acier sont disposées dans le coffrage selon un schéma précis afin de renforcer la structure de la fondation et ainsi apporter solidité et durabilité au mur qu’elle soutiendra.
- Le coulage du béton : le béton est alors coulé dans le coffrage et tassé à l’aide d’une règle ou d’un vibrateur, avant d’être recouvert d’une bâche ou de plastique pour assurer sa protection pendant son durcissement. Il est également recommandé de penser à la mise en place d’attentes métalliques (poteaux, chainages) à ce moment-là pour assurer une connexion solide entre la fondation et les éléments porteurs du mur.
En conclusion, réaliser une fondation solide pour son mur est primordial pour assurer la stabilité et la durabilité de l’ouvrage. En prenant le temps de bien étudier les contraintes liées au terrain et aux conditions climatiques, ainsi qu’en suivant attentivement les différentes étapes de construction, vous mettez toutes les chances de votre côté pour construire un mur sûr et pérenne.